Chemin faisant vers Belgrade, je me
persuadai de l'inutilité d'une saison 4. Ceci, jusqu'au poste
frontière serbe. En effet, encore dans le souvenir de la grosse
vilaine policière de l'année dernière, l'apparition de celle de
cette année fût comme une révélation, la Serbie changeait. Alors
que l'année précédente, il me fallut décliner moult cartes,
passeport et motif de mon séjour, cette fois la bombe de service
dans sa canfouine ne m'accorda qu'un bref regard absent. Brune
somptueuse, matinée d'Adriana Karembeu et de Diane Kruger, je
m'apprêtai à me soumettre à toutes ses lubies et exigences
policières. Il n'en fut rien et elle m'ouvrit les portes de la
Serbie avec une exaspérante indifférence.
C'était clair, la mutation serbe était
en marche et je me devais de vous la conter. Pour répondre à l'élan
multimédia universel, des vidéos émaillent cette saison 4, pour
plus de détails, mais a fortiori moins de rêveries... En route donc
pour une saison 4, moins virtuelle et plus visuelle. Ces vidéos
durent pour la plupart moins de 30 secondes, elles peuvent être lues
au format plein écran en cliquant sur "Zoom" et de fait,
ne gagnent pas en qualité.
Premier constat satisfaisant, ma
voiture roule à 185 km/h comme me le confirme aimablement le
policier serbe en charge de ce tronçon d'autoroute limité à 100
km/h. Je paye, sans trop exprimer ma joie, les 1500 Dinars d'amende
"forfaitaire". Nous sommes tous deux ravis de cet échange
informel et rapide équivalent à 20€.
Proche de Belgrade, arrêt au Motel
Saric, le même que l'année précédente, pour me concentrer le
lendemain sur les 150 derniers kilomètres. Comme je l'évoquais dans
la saison 3, ce tronçon de route est un subtil mélange de route
nationale de montagne, agrémenté d’un fort trafic de poids lourds
et pimenté de charrettes de foin ou de paprikas tractées, soit par
des ânes parfois rétifs, soit par des motoculteurs pas plus
dociles. Même sur Play station, les pires étapes du Gran Turismo 4
sont à ce tronçon ce qu'une portion de Vache qui rit est à la
boulette d'Avesnes.
J'ai cette fois la chambre lupanar pour
nains. A dominante rose, portes “épaissement” capitonnées,
multi glaces et cinq chaînes uniquement de multisex, hot sex, XXXsex
et deux autres dont je n'ai plus en mémoire le préfixe. En tout
cas, pour le peu que j'en vois au travers d'un zapping curieux, je
dois l'avouer, ça s'est radicalisé ! Alors que les séquences de
Sexxl que je vous comptais l'année dernière, bien que lassantes,
laissaient supposer un accord contractuel entre les partenaires, les
séquences que je zappais laissaient toutes supposer une contrainte
ou une domination qui confinait à la barbarie. Vocation ou
contrainte, j'en suis resté baba, me remémorant la description,
toujours affinée dans le sordide, des réseaux de traite de
blanches, par Cizia ZIKE, entre le Monténégro et la, pas si
lointaine, Albanie. Bref, une évolution aussi commerciale
qu'avilissante ou inversement. Je terminais mon zapping de façon
décalé avec un aimable Fanfan la tulipe en français. C'est aussi
cela la Serbie, que des films VO et des émissions matinales pour
enfants en anglais sous titrées. Une belle école de découverte des
langues étrangères qui laisse sûrement le cerveau moins vide et
contribue à un accent acquis dès le plus jeune age. Nicolas Sarkosy
et Noël Forgeard n'ont donc grandi en Serbie. Enfin, pourquoi pour
nains, tout simplement car les interrupteurs sont à la hauteur de
mes genoux ! Je sombre entre les coups d'épée de Fanfan et les
sollicitations d'une cohorte de Mimie Mathy volcaniques en guêpière.
Pas de vidéo, désolé. Imaginez !
La précision de la vidéo ci-dessous
pourrait vous induire en erreur sur la nullité des rapides tests
pratiqués par le Docteur Stomir Janicovic lors de sa consultation.
Que nenni, les mêmes exercices se pratiquent également à la Mecque
de la neurologie mondiale, à savoir, la Pitié Salpetrière. C'est
tout dire sur l'universalité de l'épais brouillard qui accompagne
la sclérose en plaques et de surcroît ses multiples formes. Vous
noterez, par ailleurs, que cette consultation se tient dans ma
chambre, c'est aussi ça le luxe serbe !
J'expérimente ce matin, le complément
indispensable à mon thermalisme à savoir les "magnets"
comme me l'a brièvement résumé et prescrit le Doc. Nous n'avons
pas développé plus avant, faute de vocabulaire, mais sa
démonstration antérieure traduite par ma pote Micky (saison 1) se
résumait à penser, qu'entourée par un fort champ magnétique, la
myéline avait tendance à plus aisément se fixer.
Dont acte, et pourquoi pas, vu la
mélasse dans laquelle naviguent les plus éclairés. Par ailleurs,
on n'est forcément charlatan car serbe, et le raisonnement du Doc
n'a sans doute rien de pire que le “puissant” et méconnu pouvoir
de la framboise, prôné dans son dernier livre, contre le cancer par
David Servan-Schreiber.
Sortant, encore tout magnétique, il
était évident que j'attirai "irrésistiblement"Jacqueline
(voir saison 3) arrivant du bout de la rue. Comme j'étais sur le
point de me frigorifier sur place, nous convenons de nous retrouver,
après son traitement, au bar de l'hôtel Fontana. Cinq minutes plus
tard, elle arrive accompagnée d'Alexandra, sa fille de vingt ans.
Elle a raté son bac et plutôt que de glander, sa mère l'a
entraînée avec elle pour ce séjour... punitif ? Exactement ce que
j'avais promis à mon fils Henri, s'il se trouvait à glander alors
que je partais à Trepça. Sans voiture, puisqu'elles étaient venues
en cars depuis Lyon, ça prenait toute sa dimension. Car Trepça sans
voiture, c'était un peu Alcatraz sans bateau et surtout sans San
Francisco.
Dragana, ma masseuse, poursuivait sur
moi ses puissants malaxages. Son salon de massage avait migré vers
le niveau bas de la maison du docteur Stomir Janicovic. Je m'y
refroidissais, faute d'un chauffage assez puissant. Il faut dire qu'à
cette saison, le réchauffement planétaire ne se ressentait pas
vraiment et le soleil éventuel avait du mal à revenir sur les
gelées nocturnes. A propos de réchauffement planétaire, Dragana me
confia, en transpirant encore, les 45 degrés prévalant au mois
d'août. Entre deux crampes dues à la fraîcheur, je me félicitai
donc d'avoir retardé ma venue.
Toujours à propos de réchauffement de
la planète et de modération, je notai le bel enthousiasme serbe
pour les points de vente de produits pétroliers. Ces derniers
prenaient tous la tournure de nos plus belles stations d'autoroute,
constituant en cela la référence en matière de propreté, confort
et design. Oui, la Serbie sortait du look Tito par ses stations
service. De là à dire qu'il fallait privatiser les nationales,
laissons le soin aux Serbes d'éviter les subtiles manœuvres
financières qui prévalent dans notre prometteur Grenelle de
l'environnement. Bref, au café "Pierre 1er", on ne parlait
pas des bienfaits de Vélib et Zoran poussait toujours les premiers
rapports de sa Zastava 500, sans se soucier de l'écran de fumée
qu'il laissait derrière lui ! Écran, à même de désorienter un
missile Tomahawk.
Je sors du "tunnel" au
quatrième jour de cure. C'est ainsi que je nomme cette période post
premiers bains et qui me ravage intensément. Au point que baisse de
moral aidant, que je me vois condamné à vivre ici, à la pension,
faute de pouvoir rentrer. Mais ce mauvais moment est passé et je
profite ainsi plus largement des très étroits loisirs locaux.
J'échappe parfois au "dorutchac"
de la pension au profit d'un déjeuner à la terrasse de l'hôtel
Fontana. Ma commande approximative s'est révélée être un plat de
frites plus ketchup, une salade de tomates et un jus de myrtilles.
S'installe en face moi, un personnage aux traits épais, cheveux gras
courts, frisés plaqués vers arrière, rehaussés de deux pattes
très fournies. Deux yeux sombres et rapprochés scrutent mon plat de
frites alors qu'il téléphone depuis son portable Samsung dernier
modèle. Cigarettes blondes, Mercédes, chemise ouverte sur un
poitrail velu, jogging du club de football Partizan de Belgrade et
blouson de cuir noir complètent une allure que j'attribue aux
gangsters locaux. Sa conversation téléphonique ne peut donc être
que douteuse et, sans rien y comprendre, j'y soupçonne les ordres
d'un chef de réseau de prostitution, tout en plongeant trois frites
dans mon ketchup. On se glace de l'extrême sauvagerie de ces trafics
humains dans un passage du film «Truands» qui, si mes souvenirs
sont bons, situe le chargement d'un camion de femmes à la frontière
du Monténégro, à cent kilomètres de notre terrasse. Bref, je
confierai une jeune fille à ce gars là avec autant de confiance
qu'une écolière à Emile Louis.
A proximité se tient une petite fille
blonde, ramollie gravement, d'évidence par un problème
neurologique. Elle dodeline de la tête sans arrêt et agite un
sourire permanent de façon circulaire. Elle me fait songer à ces
jouets, composés de petits cylindres reliés entre eux, formant un
animal ou un personnage, et qu'une simple poussée au cul du support
démantibule instantanément pour les reconstituer aussi rapidement,
la poussée cessant. Une queue de cheval très haute laisse quelques
boucles blondes entourer ses yeux bleus, convergents derrière ses
lunettes. La serveuse dépose devant elle ce qui ressemble à un
steak frites. Elle réussit à manger une frite parmi toutes celles
qu'elle vient faire tomber. Mais, sous cette petite fille handicapée,
se cache une fée qui, d'une simple caresse à mon supposé
proxénète, le transforme dans l'instant en un papa attentif à la
découpe de morceaux de viande pas trop gros.
Milos est le maître incontesté des
appareils magnétiques qui envahissent le local de soins, également
dans la maison du Doc. Je m'étais à peine installé dans mon tunnel
magnétique, en tentant difficilement d'en identifier les bienfaits
immédiats, qu'il me lâche tout en souriant : "To morrow snow".
"No" réponds-je. Il faut dire qu'avec Milos, nous avons
convenu de faire plutôt des progrès en anglais puisqu'il maîtrise
déjà l'allemand. Et nous ne nous gênons pas pour aborder tous les
sujets. "Girlfriend of me in Zurich" "No". "You
sports" "No". "You child family" "Yes".
Il progresse, c'est évident, et j'en suis ravi pour lui. Ce petit
échauffement linguistique nous promet de belles discussions à venir
et sous la neige, si j'ai bien compris le retournement météorologique
qu'il m'annonce !
Faute de pénitents curistes, la grande
salle de restaurant est regroupée dans le bar de la pension. Haut
lieu de la décoration des années 60, le bar acier brossé et bois
est éclairé par des globes oranges dans la droite ligne de
l'époque.
Ce regroupement impose des plans de
table aussi improbables que réjouissants. Propriétaires de Yougo
Koral Skala 55 ou encore Zastava 500 avec heureux possesseurs de
Mercedes. Faméliques hors d'âge et jeune couple de touristes
égarés. Pour ma part, j'ai hérité du gars bungalow n°1 puisque
les tables sont regroupées par couple de bungalows. De premier abord
rustique, mon convive ne trahit en rien son penchant rural dans sa
tenue à table. Très urbain, je lui sers un bref "dobar dan"
suivi d'un "priatno" de circonstance qui restent sans
réponse. Je préfère, car n'ayant rien pour me changer et au vu de
ce qu'il vient d'engouffrer, ça ne serait pas prudent. Ce gars là
est plus fait pour les Balkans profonds que pour prendre le thé chez
Laduré. Mais cet "ours des Balkans" est en fait un
"Transformer". Son repas baffré, il se mute en un mari
attentionné en charge du plateau repas de sa compagne, tenue à la
chambre. Nous nous retrouvons devant un "cevap çiçi" pour
le dîner, on ne se quitte plus. Ce qui le rend d'aspect si solide,
c'est que sa tête est directement liée aux épaules. Il entame un
échange que je conclus par un "ne goroven serbski" sans
appel. Nous brisons là, faute de langue commune, et de plus le
"cevap çiçi" de sa compagne refroidit.
Dragana, ma masseuse est toujours aussi
en forme. Après m'avoir rappelé à mes devoirs de lecture de Proust
et tout particulièrement "cheurch ov ze losstime" , dont
elle ne se remet pas, je tente un repêchage avec un court souvenir,
sans rapport aucun, des Feuilles d'automne de Victor Hugo.
"Ce siècle avait deux ans !
Rome remplaçait Sparte,
Déjà Napoléon perçait sous
Bonaparte,..."
Interloquée par ce français qu'elle
ne comprend pas, elle poursuit une tentative d'extrudage, par je ne
sais où, de mon mollet gauche. La rotule peut-être ?
En parlant d'empereur, je lui demande
ce que la presse serbe pense de Sarkozy. "Nothing", car le
vrai sujet c'est Poutine, dont dépend plus étroitement la Serbie.
Je me savais loin et isolé mais à ce
point ! Mais pas au point d'apprendre le lendemain par Dragana que
les Sarkosy divorcent. Quel choc ! Mais surtout, personne n’a pensé
à me prévenir ? Encore gras comme un beignet et n'y croyant guère,
je contacte Patricia, ma plus sure informatrice parisienne pour
vérification. Elle le sait depuis une semaine !
"Et moi alors, qui me fera libérer
et me ramènera en Bulgarie, si je suis retenu ici comme otage
thermal ?!"
Quatorze, nous ne sommes plus que
quatorze curistes forçats à la Pansion "Zdravljak". Les
chances d'établir un dialogue quelconque s'amenuisent. Peut-on
survivre avec quinze mots durant quinze jours ? Oui, c'est possible
mais on s'emmerde tout de même un peu ! Une dysarthrie est également
à craindre ou du moins un certain engourdissement des mâchoires que
je combats en chantant des chansons de Charles Aznavour dans ma
voiture. Un défoulement solitaire mais salvateur sur les routes
environnantes. Le destin a de ses revirements qui m'étonne encore,
jugez plutôt. Je viens d'écrire les six lignes précédentes que je
rencontre au dîner un couple de français, ceux là même qui m'ont
orienté vers cette pension, lors de mon premier séjour en 2004.
Trois minutes avec eux, cent mots. Je m'affûte les mâchoires pour
demain car nous déjeunons et dînons ensemble !
Susanna et Tomiça sont nés en Serbie,
ne se sont connus qu'en France alors que leurs lieux de naissance
sont proches. C'est bien agréable de partager mes repas avec eux,
ils sont charmants. Lui est comptable et elle travaille chez l'Oréal.
On ne vient pas par hasard à Trepça et c'est bel et bien la
spondylarthrite ankylosante de Susanna qui les mène ici dans cet
automne froid et triste. Elle en tire un soulagement notoire qui
perdure au long de l'année. Nous réchauffons l'ambiance autour de
crêpes au chocolat et de prune de Souillac, que j'ai prudemment mis
dans mes bagages. Ça me permet aussi d'entendre enfin un avis
autorisé sur le Kosovo, pour lequel l'indépendance est parfois
prônée dans la presse française. Un conseil déplacé, selon
Tomiça, qui nous voit mal accorder l'indépendance à la Bretagne,
au prétexte qu'une communauté quelconque s'y serait regroupée. De
plus, le Kosovo regorge d'un uranium, qui n'est pas sans rapport avec
l'intérêt et le soutien de certaines grandes puissances à le voir
prendre son indépendance.
S'il vous fallait encore un signe des
pouvoirs de cette source, je serai tenter de vous entretenir sur la
manifeste mutation des moustiques locaux. En effet, alors que les
températures ne permettent en aucun cas de se déshabiller
complètement pour un massage, quelques spécimens affichent une
insolente santé. Il en est de même dans ma chambre et l'on ne peut
que deviner en cela que les vertus de la source d'eau atomique, cela
dit au vu de sa teneur en Rn. Point positif, ils sont peu voraces,
répondant sûrement, eux aussi, à une discipline de cure basée sur
la modération.
Après avoir savouré trop rapidement
"L'élégance du hérisson" de Muriel Barbery puis avalé
douloureusement "L'attentat" de Yasmine Khadra et enfin
englouti trop aisément "Les enfants de la liberté" de
Marc Levy, je me tournais vers la télé pour quelques "Crocrodile
chronicles" avec ce cinglé de Docteur Brady Barr sur la chaîne
"Nat Geo Wild" et sa passion des "crocos". J'y
apprends, entre deux frissons, que gueule fermée, si l'on voit les
dents de la mâchoire inférieure et également supérieure c'est un
croco ! Les caïmans et les alligators ne laissant apparaître que
les dents du haut. C'est bon à savoir et peut vous servir peut être
pour le Trivial Pursuit ?
Je souhaite avoir l'éclairage serbe
des ces périodes de guerre dans ces Balkans si proches de nous. Tom
et Susanna débutent leurs explications avec l'ex Yougoslavie de Tito
et l'aura qui entoure le leader de ce peuple exceptionnel, rare
exemple européen de résistance à l'invasion nazie. Ils terminent
leur histoire, teintée des couleurs de l’Est, par l'indépendance
aisée de la Slovénie puis la déchirure armée de la Croatie. A
l'issue de ces précisions historiques, nous nous retrouvons Tomiça
et moi en balade, lui au volant de ma Golf et moi lui faisant
l'article de la boite automatique DSG. Il n'a pas cherché à me
convaincre de rejoindre les Témoins de Jéhovah, dont il fait
partie. A contrario, je lui annonce la double « bonne nouvelle de la
création » de la boite automatique DSG sur les Volkswagen Golf et
de la Vieille Prune de Souillac. Il accroche gravement aux deux,
après essai et dégustation !
A propos de Témoins de Jéhovah,
j’évoque avec eux ma rencontre avec Yulka, (saison 1).
Je leur rapporte l’essentiel de son
message "Tu vois Dieu, il en a marre des imans qui tuent, des
musulmans qui picolent et bouffent le cochon, des curés qui baisent
les enfants, des rabbins voleurs. Il va nous faire grand malheur
comme avec Noé et son bateau. Car tu sais Noé, il avait prévenu
que ça allait chier. Et puis déluge alors qu'il pleuve jamais en ce
temps là, tu sais juste humide le matin. Comme tu dis remettre les
compteurs à zéro, nous on fait trop les cons, divorces, guerres,
tout ça. Tu vois Dieu lui propriétaire. Si ton locataire fout le
bordel, tu préviens, puis si il continue, pfuuiiit toi virer lui ".
C’est incroyable mais ils la
connaissent, non pas de la cure thermale, mais de réunions de
Témoins de Jéhovah en France où, là non plus, on ne risque pas de
la manquer. "It’s a small world".
Plus qu'un jour et je retourne vers le
confort, je n'en reviens pas. Cette seconde semaine est passée
rapidement entre légères et fortes pluies, entre fraîcheurs et
froideurs mais surtout grâce à l'aimable présence de Susanna et
Tom. L'hiver approche avec l'arrêt des activités thermales! Chaque
séjour apporte son lot de connaissance sur cette eau et cette cure.
Tout d'abord, le soulagement qu’y trouvent les porteurs de
spondylarthrites. J'en connais un qui va être content de savoir que
la Serbie à tarifs réduits l'attend. Puis le fait que, concernant
le traitement de la SEP, il convient d'espacer les cures de six mois
et ça tombe bien, car une par an suffit à mon bonheur.
En partant très tôt le matin, je
trouve un aimable message de Susanna et Tom qui me souhaitent bonne
route, auquel je réponds en lui joignant le reste de Vieille Prune
de Souillac dont je n’ai pas besoin pour conduire. A contrario, ils
en auront besoin pour oublier les menus de la pension qui, la saison
finissant, ne vont pas vers le meilleur !
Prochaine incarcération du 22
septembre 2008 au 5 octobre 2008, places disponibles... Dernière
minute, prochaine incarcération annulée, c'est donc la fin de cette
de "série" ! Merci de m'avoir lu.